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Oui je me souviens que nous en avions parlé. Effectivement, l'aspect commercial, qui compte tout de même, est très incertain.

Il faut se faire plaisir avant tout mais on est obligé de regarder l'aspect financier . entre le mastering , le pressage des vinyls , cela a un cout et ile s'agit quand même de ne pas perdre d'argent

Dans le même ordre on nous avait proposé de rééditer le LP de Dominique DROIN Wave on et d'éditer un album inédit du duo Folk américain ATHANOR
Après réflexion nous n'avons pas donné suite et la même proposition a été faite à Guerssen qui a accepté de les sortir

Commercialement ce sont été des bides pour eux malgré la qualité musicale des artistes . Ces albums sont maintenant bradés et malgré cela ont du mal à se vendre.
Pareil pour Caméléon Records les albums inédits de SEALSIA et de Robert HINCHLIFFE se sont mal vendus aussi

J'ai eu l'occasion d'en discuter avec Alex le taulier de Guerssen , la Folk même avec des accents psychédélique se vend mal


Ou alors il faut adopter une autre stratégie commerciale . C'est à dire n'éditer qu'une petite quantité (entre 50 et 100 ) et les vendre autour de 50 euros.
C'est ce qu'a fait Claude PICART avec l'album de Julian GRYCAN Post Atome sorti à 50 exemplaires.
Les 50 albums ayant été prévendus

C'est clair.
T'as des albums qui resteront toujours confidentiel.

Je suis conscients de tout ça, je sors des disques depuis 20 ans maintenant.

mais je crois avoir très rapidement fait mon deuil sur l'aspect "lucratif" des musiques de niches, en assumant pleinement le fait que je me fais plaisir avant tout et que personne ne me doit rien si je me lance dans cet aventure. Si je perds de l'argent ou que je me mets à l'équilibre tardivement, ainsi soit-il. de tout manière, ce n'est pas mon boulot que de sortir des disques donc j'ai une approche plus passionnelle que raisonnée.
pour l'anecdote, je viens seulement de rembourser un pressage d'un disque de punk rock Belge que j'ai sorti il y a longtemps, ça a été long mais c'est fait. Quelque fois il faut aussi savoir attendre que l'intérêt reviennent sur des styles de musiques ou simplement vendre au compte goutte sur le temps long.

Par contre, le coté "50€ un disque tiré à 50 ex", ça ne correspond pas à l'idée que je me fait de l'accessibilité des disques et d'éviter de ne produire que pour quelque collectionneurs qui peuvent payé cher mais chacun fait comme il le souhaite évidemment. j'espère ne pas sonné comme quelqu'un qui juge hein, c'est pas mon but.

Pour le Dominique Droin, j'ai suivi l'affaire par le biais de Quentin donc je vois trés bien ce qu'il s'ait passé.

T'inquiètes on est là pour échanger.
C'est cool ce que vous faites avec Christian, c'est un travail de passionné où la musique est le leitmotiv.
C'est pas toujours le cas de certaines maisons de réédition.
Le constat que je peux faire sur les foires aux disques, c'est une profusion de réédition, avec des bacs de trucs dont tu ne connais parfois pas la moitié.
La question qui se pose : est il pertinent parfois de rééditer des disques?
Forcément, l'étude de marché est requise.
Quand vous rééditez des disques, quel est la part acheté par des revendeurs?

Quasiment aucune, je pratique un prix de vente direct trop bas pour que le disque soit "lucratif" pour les boutiques.
je fais en sorte de proposer un wholesale quasi au prix coutant pour que les disquaires ou vendeurs indépendants se retrouvent au même prix que moi mais certaines boutiques triple le prix au final (les temps sont durs pour eux je pense).
ca me l'a été reproché mais ainsi soit-il.
Et je n'ai pas de distributeur mais c'est un choix.

On est d'accord là dessus , ce n'est pas ma façon de voir non plus .

La proposition qui m'avait été faite pour Dominique Droin et Athanor c'est Quentin qui me les avais proposées ainsi que Long Orme aussi

Effectivement il y a énormément de rééditions et un certain nombre ne se justifie pas .

On voit par exemple des disques réédités qui coutent plus cher que les originaux .

Et ceci depuis maintenant 7 ou 8 ans quand les multinationales s'y sont mis dérégulant complètement le marché .

Pour Vapeur Mauve ,les ventes se font principalement via le site ( bandcamp actuellement ) et aussi ceux que je vends directement via le bouche à oreille .
On a quelques distributeurs en France : Souffle Continu , Monster Mélodies , Born Bad , La Face cachée et Guerssen en Espagne . Avec ceux ci cela se passe sous forme d'échanges .
On a également 2 distributeurs aux USA , 1 en Corée du Sud et 1 en Allemagne . Pour eux on vend pratiquement à prix coutant

Pour en revenir à Bandcamp , on s'aperçoit qu'il y a pas mal de ventes digitales qui se font vers le monde entier

Depuis que l'on est chez eux ( un peu plus de 3 ans ) ces ventes digitales ont généré un peu plus de 3000 euros de chiffre

Je te demandais ca, car il est courant de voir chez les revendeurs des disques de Vapeur Mauve par exemple. D'où ma question : est ce que ca rentre en compte quant à la demande réelle des clients? Ou autrement dit, quel est la part des ventes qui vont directement chez des amateurs de musique?

Bon personne à priori pour le Dominique Moimeaux.
Flo Spector tu relances?