Tenez, j'ai cru comprendre que beaucoup ici semblent apprécier le Nanar, le film de genre improbable, l'OFNI (Objet Filmographique Non Identifiable) ...
J'en ai revu un hier qui devrait pouvoir intéresser du monde : Les Décimales du Futur. Sorti en 73 ce film est l'adaptation du premier tome de la série des Jerry Cornélius
de Michael Moorcock. Heureusement d'ailleurs que le réalisateur s'est attaqué au premier volume de cette série qui en compte quatre, car chaque tome est moins lisible que le précédent, plus destructuré, peut être pour souligner l'évolution de Jerry ? Et je vous pas bien comment on pourrait en faire un film ...
La série a d'ailleurs beaucoup inspiré, il faut dire aussi que Moorcock voulait en faire un héros "libre de droits" encourageant qui voulait à écrire ces propres aventures de JC.
Moebius en a fait une bande dessinée : Le Garage Hermétique de Jerry Cornélius.
"Agent secret sans mission véritable, dandy richissime et surdoué, séducteur fantaisiste, iconoclaste, amoral. Immortel ?
Armé de son vibreur, de son pistolet à aiguilles, calé dans sa Duesenberg ou l'une de ses Rolls, vêtu des plus extravagants costumes de sa garde-robe, il traverse, provocateur, un univers livré au chaos qui n'est guère différent du nôtre.""Personnage ambigu, ambivalent, amoral, élégant, sans scrupules mais non sans émotions — le genre de héros positivement révolutionnaire dont l'Angleterre avait bien besoin à la fin des années soixante — au moment où les Beatles devenaient une institution, où la musique devenait américaine, où la crise se faisait (déjà !) sous-jacente. Jerry Cornélius, riche et raffiné, musicien et aventurier, Londonien branché : le rêve, à cette époque, de tout musicien zonard de Ladbroke Grove (le quartier préféré de Moorcock — le centre nerveux de Londres, là où presque tout se passe)."Jerry est donc richissime mais s'occupe en tuant des gens ... ou en jouant de la musique. Il joue de la guitare dans un groupe, le Deep Fix (Ca vous dit quelque chose ?) mais son groupe préféré est Le Zoot Money Big Roll Band. Et il ne dédaigne pas inviter pour ces fameuses soirée ce groupe pop londonnien ... ah oui, Hawkwind.
Le film est bien loin d'atteindre le niveau de délire de délire psychédélique des romans mais on part de tellement haut que même édulcoré ça reste fort sympathique.
La musique par contre, des pourtant fort célèbres Beaver & Krause est assez quelconque. Dommage ...