Un article sur le Télégramme de ce jour
Comment Adele a mis le marché du vinyle en surchauffe Adele est sous les feux de la rampe. La sortie événement de son quatrième album, « 30 », irrite nombre d’artistes qui reprochent à la chanteuse d’avoir monopolisé la production de vinyles. Adele a fait fabriquer un demi-million d’exemplaires vinyles de son nouvel album « 30 », dans une période de forte demande et alors que les matières premières manquent pour produire les fameuses galettes Adele a fait fabriquer un demi-million d’exemplaires vinyles de son nouvel album « 30 », dans une période de forte demande et alors que les matières premières manquent pour produire les fameuses galettes. 500 000. C’est le nombre de vinyles de « 30 », selon le magazine Variety, qu’aurait fait fabriquer la diva britannique Adele, après six ans d’absence des bacs. Ses fans s’en réjouiront. Les petites maisons de disques beaucoup moins. « Non contentes d’encombrer les hit-parades, les superstars de la pop accaparent la capacité des usines de pressage, déjà en surchauffe à l’approche de Noël », a accusé The Times. En réalité, si les chaînes de production n’arrivent plus à suivre la demande, Adele n’est pas la seule responsable. Mais, comme la fourmi des fables de La Fontaine, elle s’est montrée plus prévoyante que d’autres, anticipant ses commandes bien avant d’avoir mis la dernière touche à son enregistrement, pour sortir simultanément en streaming et en vinyle. Bien lui en a pris, plusieurs facteurs se conjuguant pour provoquer l’embouteillage qui pénalise actuellement l’industrie musicale. La demande explose… Tombé un temps dans l’oubli, sauf à l’oreille des puristes, le vinyle opère, en effet, un retour en force, encore accentué par le coup d’arrêt porté aux concerts par la crise sanitaire. Selon le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep), 4,5 millions d’unités se sont écoulées, l’an dernier, en France - 500 000 de plus qu’en 2019 -, pour un montant de 51 millions d’euros. Un engouement planétaire puisqu’outre-Manche et outre-Atlantique, les ventes de 33 tours se sont envolées, dépassant celles du CD. Dans le même temps, les artistes, privés de scène, se sont montrés particulièrement productifs pendant les confinements. Résultat : cumulés aux sorties reportées, les albums qui attendent d’être pressés se bousculent au portillon. Et comme il n’y a pas pléthore d’usines de vinyles dans le monde… « Trois », précisait Ed Sheeran au micro d’une radio australienne, en octobre, indiquant avoir dû boucler son album « Equals » deux mois plus tôt que prévu, pour obtenir les précieuses galettes : « Adele les avait pratiquement toutes réservées. » Dernier grain de sable et non des moindres : les polymères n’échappent pas à la pénurie - et au renchérissement - des matières premières. La production est freinée par les difficultés d’approvisionnement et les délais s’allongent avant le pic de ventes de Noël. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas ! Cette situation favorise naturellement les gros labels. Si les poids lourds sont servis - Adele, mais aussi Ed Sheeran, Elton John, Abba, Coldplay, Taylor Swift, Billie Eilish… -, c’est presque mission impossible pour les petites maisons de disques, qui voient leurs livraisons retardées de plusieurs mois. Pas simple, dans ces conditions, de creuser son sillon…
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